KOMINKA.

Associant construction neuve et réhabilitation lourde,  ce projet est représentatif d’une nouvelle manière d’aborder la ville, de sa préservation et de sa mutation.
Après des années de démolitions parfois excessives, ce projet hybride traite la mutation et la densification d’un ilot déjà constitué.

Transformer le bâti en associant des enjeux de durabilité et de nouveaux usages : l’ancienne école est transformée en logement, les bâtiments en meulière du début du siècle mutent pour offrir des logements de qualité, tandis que des constructions neuves viennent s’intercaler, et apporter une nouvelle lecture du site.
Dans une zone encore largement pavillonnaire, l’intégration d’un projet de logement collectifs est toujours un travail de couture.
L’insertion des bâtiments neufs, est assurée par 3 volumes de faibles dimensions, reprenant en partie celles des constructions existantes et dont l’implantation cherche à retraduire et recomposer le parcellaire pavillonnaire original.

L’autre caractéristique forte du projet consiste dans le fait que le terrain présente une forte déclivité. Le sol naturel, en léger décaissé par rapport a la voirie est rabaissé de manière a ce que les logements à RDJ ne fassent plus front avec la voirie.
Chaque bâtiment neuf est donc desservi par une passerelle de bois et d’acier flottant au-dessus des jardins en contrebas.
Ce mode de desserte permet de libérer totalement le cœur d’lot, dédié désormais aux seuls espaces verts. Pour faire écho aux éléments de modénature riches et nombreux, à la meulière graphique et ombrée, le projet s’inspire de la philosophie du Wabi-sabi, célébrant la beauté et l’humilité face au temps qui passe, à l’altération esthétique qu’elle apporte à l’évolution des choses, offrant une « patine » à l’ouvrage et aux choses.
Ainsi la mise en œuvre du bois brulé en façade, associé à la brique massive, moulée main, apporte de manière contemporaine, une modénature alliant richesse des façades et travail de la lumière.